Ville de Lorient, un peu d'histoire
Chronologie de la "petite soeur de Brest"
Son identité, Lorient l'a conquise sur la glèbe et les landes, et assise sur la mer par le commerce.
La Compagnie des Indes à l'Orient
L’histoire de Lorient est en très grande partie liée au commerce. En effet en 1664, à la demande de Colbert, Louis XIV autorise la création de la « Compagnie des Indes orientales » afin de développer les échanges avec l'Asie, et notamment le commerce des épices.
Illustration de gauche à droit : tableau de Jean-François Hue, Vue du port de Lorient, prise des anciennes cales de Caudan, en 1792/ Port de Plaisance/ Phare vue de la rade de Lorient/ la ville de 1945 photo de Louis Le Guernevé, prise depuis le clocher de l'ancienne église St Louis en direction du bassin à flot/ Assiette "Orry". Porcelaine, émaux polychromes sur couverte et or. Chine - règne de Qianlong (1736-1795), entre 1740 et 1745/ U-bute K3.
L'histoire de Lorient commence véritablement par la création des chantiers navals du Faouëdic : deux frégates et un navire de 1000 tonneaux « le Soleil d'Orient » (plus connu sous le nom de « l’Orient », d’où le nom actuel de la ville). Epices, thé, étoffes, soieries, laques et porcelaines des " Indes " transitent par Lorient et font la fortune de la Compagnie des Indes et des armateurs, mais également les traficants de bois d'ébène et plus tard des contrebandiers.
Dès 1690, la Marine Royale installe à Lorient une administration militaire alors que Port-Louis possède son propre ateliers de construction et sera chargée de l'entretien des escadres.
En 1719, une fondation d'une nouvelle Compagnie des Indes voit le jour et qui, par le monopole qu'elle détient sur les échanges entre la métropole et les comptoirs d'Afrique, les colonies de Louisiane et des Antilles, de l'océan Indien et de la mer de Chine, assure à Lorient une ère de grande prospérité.
Entre 1709 et 1730, Lorient connait une extension urbaine qui passe de 6 000 habitants à 20 000.
En 1738, Lorient, alors érigée en cité, accueille la plus grande foire commerciale d'Europe. Lorient devient alors le lieu de vente exclusif des produits coloniaux et le centre opérationnel de la construction navale. La perte des colonies en 1763 entraîne une nouvelle fois la faillite de la Compagnie des Indes quelques années plus tard. Mais la disparition de cette dernière ne signifie pas l'arrêt du commerce avec les Indes, le port de Lorient reste le passage obligé des retours et des ventes.
Lorient : un port militaire
En 1770, les chantiers navals sont rachetés par le Roi et transformés en port de guerre et arsenal royal. La guerre d'indépendance américaine, les perspectives ouvertes par le port franc et la ligne transatlantique Lorient - New-York, permet à Lorient de devenir dans les années 1770, l'un des quatre ports français capable de construire des vaisseaux de lignes.
En 1789, l’Orient change de nom pour s’appeler Lorient ; en 1791, la ville est instituée port militaire.
En 1926, le Football Club Lorient repris la suite du club corpo « La Marée Sportive » fondé un an plus tôt. Celui-ci bénéficiait comme emblème d’un poisson qui était le grondin. Ne disposant pas d’une image de qualité ce dernier sera remplacé par le tout jeune FC Lorient par un autre poisson : le merlu. Ce poisson, censé être plus noble, était l’un des plus présents et des plus vendus dans la Bretagne de l’époque. C’est depuis ce jour que les joueurs du FC Lorient au maillot orange et noir sont surnommés « les Merlus », le stade se nommant stade Yves-Allainmat plus connu par le « Stade du Moustoir » construit en 1959 et possède une capacité actuelle d’environ 18 500 places, dont 18 110 assises.
La seconde période qui a le plus marquée l’histoire de Lorient est certainement celle de la Seconde Guerre Mondiale où la ville fût la cible des Anglais avec le largage de plus de 4 000 tonnes de bombes, soit la destruction de 85% de la ville. En effet en Juin 1940, l'amiral Dönitz choisit d'établir son PC à l'arsenal de Lorient où il décida de construire des U-botes, ces 3 édifices militaires sont les plus grands jamais construits en dehors d'Allemagne par les nazis. Après le premier bunker dans l'arsenal du Scorff, un gigantesque chantier de 15 000 hommes commença en 1941. 20 hectares sont réquisitionnés, ce qui aura nécessité plus de 900 000 tonnes de béton armé. Les deux premiers, "Keroman 1" et "Keroman 2", achevés dès la fin 1941, sont longs de 130 m et haut de 18,5 m. Le troisième, "Keroman 3", est achevé en1943. L'ensemble des blocs pouvaient abriter plus de quarante submersibles.
Bunkers K1, K2 et K3 - La base de sous-marins de Keroman à Lorient, datant de la Seconde Guerre Mondiale.
Nouveau virage pour la ville de Lorient
A la fin de la guerre, il aura fallu 20 ans pour reconstruire la ville mais celle-ci ne fut réellement achevé qu'en 2003 avec la reconstruction du théâtre de la ville. Jusqu’en 1997, la Marine Nationale utilisera la base de sous-marins. De 1958 à 1984, elle accueilli trois générations de sous-marins d'attaque à propulsion classique, armés par plus de 1800 agents militaires et civils. La fermeture de Keroman symbolise les bouleversements de l'économie lorientaise, en pleine restructuration depuis les années 1980.
Dans le même temps, la ville a su prendre le virage des nouvelles technologies avec l'implantation de nombreuses entreprises en pointe, un pôle audiovisuel qui se développe dans les espaces libérés par l'Armée dans l'arsenal, l'accueil de TV Breizh... Lorient a su aussi favoriser le développement de la formation par l'implantation de nombreuses unités de l'Université de Bretagne Sud.
Les années 1970 ont vu la création de l’événement culturel majeur de la ville du « Festival Interceltique » qui se déroule la première quinzaine du mois d'Août ; il s’agit du plus important festival d'Europe et attire en moyenne 800 000 visiteurs ainsi que des milliers de musiciens.
Plus d'informations : Service des Archives de la Mairie de Lorient 2 Rue Vauban, 56100 Lorient - 02 97 64 29 36.
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